Les jeunes rebelles – Un nouveau monde professionnel dans le changement des générations

8. août 2017 - Monika Jiang

La génération «pourquoi»

C’est la génération des ‘Digital Natives’, avec ses idées et ses expectatives qui est devenue le moteur du nouveau monde de travail. Les jeunes rebelles, dont moi, je fais partie comme ‘Millennial Activist’. Bien sûr, il est impossible de généraliser une génération entière à travers de ses caractéristiques. Et pourtant : Nous sommes marqués par la digitalisation et l’accès infini aux informations. Avec notre construction de valeurs, nos motivations et notre auto compréhension nous avons grandi dans un environnement de travail qui n’est plus adapté à nous et nos besoins. Au plus tard, après avoir obtenu un diplôme nous entrons en collision avec la réalité du monde professionnel, qui n’a souvent rien à voir avec l’auto compréhension, la flexibilité et le sens de la vie que nous exigeons. Quelques-uns parmi nous cèdent, d’autres se rebellent, mettent en cause les structures hiérarchiques et luttent pour une organisation flexible du temps de travail et une culture de direction caractérisée par un mentor au lieu de jeux de pouvoirs. Le pôle contraire est constitué par les entreprises commerciales qui se voient confrontées à l’évolution démographique et qui font face à un défi qui consiste à recruter des salariés pas seulement ambitieux, mais également compétents dans leur profession, loyaux et responsables, et surtout : répondre à leurs aspirations de travail pour les fidéliser. Dans le cadre d’une enquête de l’institut Kienbaum des jeunes diplômés de l’année 2015, ont constaté que le plus important concernant leur future vie professionnelle, serait une atmosphère agréable et motivante et l’équilibre entre le travail et la vie privée. C’est maintenant la mission des entreprises de s’ouvrir et de rendre possible des changements de la structure de travail. En ce qui concerne le travail de transformation avec les entreprises, il est très important pour moi de rendre transparent la perspective de la jeune génération et de défendre ma propre perception d’un bon équilibre vie-travail. À cause de l’éducation conservatrice et orientée sur la performance de mes parents d’origine chinoise, je me suis souvent sentie un peu perdue face au choix d’un employeur et même aujourd’hui, je ne cesse de m’interroger : «Comment veux-tu travailler et vivre ?».

Les jeunes contre les anciens n’est pas une option

Ces réflexions deviennent de plus en plus importantes dans notre société actuelle pour que nous puissions tous nous réorienter et elles concernent toutes les générations. Même si le champ de tension entre les jeunes talents et les entreprises semble important en ce moment, il est indispensable de trouver des solutions ensemble toute de suite. La façon de penser de ‘les jeunes contre les anciens’ ou ‘New Work contre Old Work’ n’est pas une option. Il s’agit plutôt d’une nécessité sur les deux côtés d’apprendre de nous écouter, nous entendre et d’apprendre les uns des autres sur un pied d’égalité de manière respectueuse et consciente . Même si nous entrons dans un monde professionnel avec des expectatives intrépides et idéalistes, nous devons apprendre ce que signifie l’auto responsabilité. De l’autre côté, je suis sûre que la rébellion des jeunes peut également déclencher une autre façon de penser parmi les collaborateurs et les responsables expérimentés.

Il est temps de communiquer

Car je crois que beaucoup de personnes ont oubliés ce que signifie travailler pour eux. Il est temps de se libérer de doctrines que nous considérons naturelles et de conditions générales que nous croyons non changeables. Aujourd’hui, il y a assez de preuves qui montrent que travailler peut fonctionner d’une autre façon et que cela n’est pas seulement une chance pour les entreprises pour augmenter leur productivité mais également de redonner une voix aux collaborateurs. Une voix avec laquelle chacun prend la responsabilité de quand, où et de quelle façon il veut couvrir les missions qui lui sont attribuées. Le premier pas envers ce futur est l’inspiration de l’extérieur que nous offrons avec notre initiative Humans Of New Work , que nous avons lancé nous-mêmes en allemand et en anglais. Formuler des propres pensées dans des articles et l’interaction directe à travers de plateforme média sociale ou de formats événementiels comme Barcamps. Cela est également valable pour le processus de candidature, car au lieu de demander : «Que sais-tu faire, et quoi non ?» nous devrions plutôt demander plus souvent : «Qu’aimerais-tu apporter à l’entreprise ? Quelle est ta passion ?» Entrons en dialogue, et fermons la lacune entre les expectatives des talents et des compagnies. Le monde de travail ne peut seulement avancer sur la base d’un échange de connaissances et d’expériences, la curiosité et le courage pour les expérimentations.